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Belle lettre de Georges Cuvier écrite durant sa mission en Italie en 1809

Georges Cuvier (Montbéliard, 1769/1832)
Naturaliste, paléontologue et anatomiste français.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 3 pp. - Format : In-4

Lieu : Pise

Date : 14 décembre 1809

Destinataire : Antoine-Vincent Arnault (1766-1834), académicien, poète et homme politique

Etat : Pâles piqûres au second feuillet. Petite manque de papier avec minime atteinte au texte par bris du cachet.

Description :

Intéressante lettre entièrement autographe de Georges Cuvier, en mission en Italie, adressée à son confrère de l'Académie française, Antoine-Vincent Arnault, qui était alors secrétaire général de l'Université. Signée de ses initiales "G.C."

Il évoque son voyage en Italie. "Je suis bien reconnaissant de vos nouvelles ; vous savez comme un pauvre parisien en est affamé en province. Jugez ce que ce doit être en Italie. Puisqu'on vous ôte l'épée, j'espère au moins que vous drodez votre plaque sur le manteau comme sur l'habit. Pour nous qui sommes en voyage et dans des pays où les magistrats et les médecins portaient l'épée, nous n'avons pas cru devoir la quitter, d'autant que nous allons aux bals et aux autre cérémonies de la cour où nos manteaux feraient une sotte figure [...]".

À propos de l'institut et de ses prix littéraires : "[...] Ce qui serait plus fâcheux, c'est cette humeur qui perce depuis longtemps contre l'institut. Elle ne tient point aux prix décennaux, mais à une foule de sottises, qui ne peuvent manquer d'arriver à un corps démocratique dans un état monarchique. [...] le choix de présidents toujours plus ridicules les uns que les autres, que ces discours toujours et comme par fatalité aussi ennuyeux qu'inconvenants [...]".

À propos de la situation italienne : "Nous avons trouvé à Gênes que des professeurs pauvres, un recteur malveillant, un public ennemi de l'Instruction et surtout de celle que voudrait donner la France. On avait imaginé de placer le lycée dans un lieu où l'on ne peut arriver qu'avec des mulets ; tout au bout de la ville et dans une maison si petite qu'à peine y aurait on mis 50 pensionnaires [...]. Nous avons adressé au grand maître les mémoires les plus détaillées sur ces abus, et nous espérons qu'il adoptera les remèdes que nous proposons [...]". Il évoque la situation de Pise "les choses vont beaucoup mieux ; grâce à la protection de la grande Duchesse", de Gênes et la Toscane en générale.

En 1802, Cuvier fut nommé commissaire de l'Institut auprès des inspecteurs généraux de l'instruction publique. En 1808, Napoléon le nomma conseiller de l'Université et le chargea d'importantes missions. Ainsi, en 1809 Cuvier se rendit en Italie pour y réaliser une enquête sur les établissements d'instruction publique des pays italiens réunis à l'Empire.

Encre brune sur feuillet double de papier vergé filigrané. Adresse au verso du second feuillet, caché de cire rouge conservé portant la Minerve de l'Institut.

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