REF: 12162

La Révolte des Deux Sous, à Lyon, réprimée par le régiment de Gévaudan

Laurent de Montchenu (Dauphiné, 1726/1802)
Militaire français. Commandant en second pour le Roi en Vivarais et Velay.

Type de document : lettre signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 3 pp. - Format : In-4

Lieu : Tournon[-sur-Rhône]

Date : 20 août 1786

Destinataire : Sans

Etat : Bon

Description :

Très intéressant courrier de Laurent de Montchenu, relatif à la Révolte des deux sous, à Lyon.

Il accuse réception de deux courriers, l'un courrier du Maréchal de Ségur [Philippe Henri de Ségur], l'autre de Louis Tolozan de Montfort, tous deux relatifs à un secours urgent de troupes pour réprimer "[...] l'émeute occasionnée par les ouvriers de votre ville [Lyon]". Le régiment de Gévaudan a "suspendû par sa présence les désordres auxquels les séditieux s'étoient portés". Il ajoute "Je ne doute point, Monsieur, que par les justes mesures que vous prenés pour prévenir à rétablir le calme et la tranquillité le Ministre ne rende justice, et n'approuve vos dispositions sur le nombre de troupes que vous jugés nécessaire de garder pour tenir suffisamment garnis de forces imposantes les différents lieux, où la sédition pourroit se rallumer [...]".

Au mois d'août 1786 une insurrection éclata à Lyon, baptisée La révolte des deux sous. Elle opposa d'une part les marchands de soie dits "soyeux" et d'autre part les ouvriers tisserands, les canuts, partisans d'une hausse des tarifs de certaines étoffes. Cette insurrection aura un écho, presque 5o ans plus tard, avec de la Révolte des canuts, en 1831.

Laurent de Montchenu naquît dans la Dauphiné, au sein d'une famille de noblesse ancienne. Après ses études à Louis le Grand, il devint page de la Petite Écurie puis de la grande Écurie de 1742 à 1745. Rentré dans les gardes du corps du Roi (compagnie Écossaise), il épousa Marie-Angélique de Busson de Bussy, riche jeune fille et s'installa à Tournon, non loin du château familiale de Châteauneuf-de-Galaure. Nommé en 1780 commandant en second en Vivarais, il sera par la suite sous les ordres du comte de Périgord, du vicomte de Cambis, etc. Il mourra à Paris, en 1802, dans son hôtel particulier de la rue du Faubourg Saint-Honoré.

Encre brune sur feuillet double. Beau papier laissant apparaître uniquement des vergeures, très espacées, avec le filigrané suivant : "M. JOHANNOT & FILS".

Vendu