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La voyante Marie-Adélaïde Le Normand s’adresse au futur Louis-Philippe

Marie-Anne Adélaïde Lenormand (Alençon, 1772/1843)
Cartomancienne et voyante, amie de Joséphine, elle prédit sa rencontre avec Bonaparte puis son divorce. Les célébrités du Premier Empire se pressaient dans son salon.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 2 pp. - Format : In-folio

Lieu : Paris, 5 rue de Tournon

Date : 28 février 1826

Destinataire : Louis-Philippe

Etat : Bon, très pâles et rares piqûres.

Description :

Belle lettre de la célèbre voyante et cartomancienne, Marie-Adélaïde Le Normand (1772-1843). Elle est adressée à "Son Altesse Royale, Monseigneur, le duc d’Orléans, pair, et premier prince du Sang" [futur Louis-Philippe].

Marie-Adélaïde Le Normand présente au duc d’Orléans son ouvrage sur la mort de l’Empereur de Russie, Alexandre Ier et sollicite son approbation pour faire figurer son nom en épitre dédicatoire :

"[...] Cet auguste prince, si regretté et si digne de l’être, voulut bien dans les beaux jours de sa glorieuse carrière, honorer la mémoire d’une femme également célèbre par sa bonté, et par son étonnante fortune. En me faisant l’honneur d’accepter la dédicace des Mémoires secrets et historiques de Joséphine, souffrez auguste petit-fils de Henri, que la personne qui fut entourée d’une si grande protection puisse réclamer celle de Votre Altesse Royale !... J’ose la supplier de jeter un œil favorable sur les Mémoires d’un Français en Russie, que je vais publier, et de m’autoriser à placer votre illustre nom à la tête de mon épitre dédicatoire [...]". Elle énumère ensuite les "Princes de l'Europe" qui ont déjà accueilli favorablement ses ouvrages : le Prince et la Princesse d'Orange, Alexandre Ier ou encore le Prince Léopold de Cobourg.

Lettre restée sans réponse de Louis Philipe : apostille, à réception, d'une main inconnue : "Remis par Mr le Ch. Anatole de M. Elle a [?] aux princeps[?]. Il a été décidé de ne pas répondre". Il s'agit probablement du chevalier Anatole de Montesquiou-Fezensac (1788-1878), fidèle du duc d'Orléans.

Encre brune sur grand double feuillet de papier vergé "Van Der Ley" avec filigrane circulaire portant un lion "Libertate Pro Patria".

Vendu