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Belle et virulente correspondance politique de Paul Déroulède

Paul Déroulède (Paris, 1846/1914)
Écrivain, journaliste et homme politique nationaliste, fondateur de la Ligue des patriotes.

Type de document : 5 L.A.S. et 5 C.A.S. et photographie

Nb documents : 11 - Nb pages : 22 pp. - Format : In-8 (15) et in-16 (6)

Lieu : Nice, Langély et Arcachon

Date : 1879-1913

Destinataire : à un ami ministre

Etat : Bon

Description :

Bel ensemble de documents (lettre, cartes et une photographie) de Paul Déroulède (1846-1914), adressés à un ami ministre.

Très belle correspondance politique.

« Bref, je vous ai lu, et je vous lis toujours avec cette estime et cet intérêt qu’inspirent les travaux sincères et sérieux, et les écrivains de forme simple et solide. C’est un grand plaisir de lettré et d’érudit que vous m’avez de nouveau donné […] ». « Nous sommes plus qu’une Race, nous sommes une Nation, une sélection de peuples divers réunis dans et pour la même Patrie. Vous vous rappelez cet airain de Corinthe, amalgame d’or et de fer, d’argent et de cuivre, cela c’est la France […] ». Démarches pour « défendre ce que je crois être la vérité devant le Conseil supérieur des Ponts et Chaussées » sur un conflit entre Charente et Charente-Maritime. « Très bon, très noble et très beau discours, mon cher ami. Un homme comme vous console un peu d’un ministre comme Hanotaux […]. Ne le laissez donc pas aller en Russie avec le Président. Personne moins que lui n’a le droit de représenter la France à l’étranger. Il la déshonore et l’avilit. Je sais bien qu’il prétend avoir des pensées de derrière la tête. Mais le malheur est qu’il n’a pas de tête, ni de cœur, hélas ! Les relations avec les cours souveraines l’ont grisé. C’est le baron Heisch de la diplomatie, seulement lui, c’est avec l’honneur et l’intérêt de la France qu’il paie aux Princes les politesses qu’on lui fait. Le but suprême de l’alliance Russe ne peut pas être que M. Hanotaux soit bien reçu à Péterhoff ni par l’Empereur Guillaume II […] ». Une dernière lettre datée « Noël 1913 » est écrite un mois avant sa mort. Il parle de son état de santé dégradé, de sa maladie cardiaque et lui adresse quelques nouveaux autographes pour sa collection. Bien que très affaibli (son écriture en témoigne), il reste combatif et offensif. « Je me réjouis de votre réunion de ce soir et de votre groupement défensif et offensif contre la bande Caillaux – Jaurès dont la présence au pouvoir est une honte publique et un danger national. Le souvenir de votre attitude au ministère, les grands services que vous y avez rendus, doublés par la confiance qu’inspire Millerand et renforcé par le puissant discours que Briand vient de prononcer à St Etienne, tout cela uni et joint, fait de la coalition de nos forces une véritable Ligue du Bien Public. Jamais les circonstances n’ont été meilleures, plus favorables et plus pressantes pour la formation d’un parti républicain tory. Que le très cher, très sympathique et très loyal hôte de l’Élysée ose seulement vouloir et il peut assurer à la France, harassée de divisions stériles et d’oppressions iniques, une halte de plusieurs années dans la concorde sociale et dans la paix civique. Mais il faut le vouloir, voudra-t-il ? […] ».

On joint une photographie dédicacée « Tant que je respirerai, j’espèrerai ! Déroulède. 1905 » et un dossier d’articles de presse sur le monument à la mémoire de Paul Déroulède inauguré à Metz (1921).

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