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REF: 11539

Le maréchal Lannes, affaibli, s’interroge sur la poursuite de la guerre

Jean Lannes (Lectoure, 1769/1809)
Général français de la Révolution, maréchal d'Empire.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 3 pp. - Format : In-4

Lieu : Varsovie

Date : 19 mars 1807

Destinataire : Son épouse Louise Guéhenneuc

Etat : Bon

Description :

Lettre autographe signée du maréchal Lannes, adressée à son épouse Louise Guéhenneuc.

Longue et très belle lettre du maréchal Lannes à sa femme. 

Lannes, épuisé après la campagne de Pologne et ses victoires de Saalfeld, Iéna et Pultusk, où il fut blessé d’une balle, avait quitté son commandement en janvier 1807.

"Je ne t’ai pas écrit chez Massias [ancien aide-de-camp du maréchal Lannes, devenu diplomate et alors en poste à Karlsruhe où était venue Louise Lannes], j’ai pensé que ma lettre serait arrivée après ton départ : je crins bien que cette maudite voiture n’aÿe cassé plusieurs fois comme elle a fait d’ici à Cracovie. Je suis bien impatient d'apprendre que tu es arrivée en bonne santé. Tu dois être bien heureuse ma bonne amie, de voir nos petits enfans, n'oublie pas de leur parler le plus souvent possible de moi ; j’ai envoyé mon aide de camp [le frère de Louise, Louis Guéhenneuc] aupres de l’empereur pour le prevenir que je comptois aller le joindre bientôt, il m’a répondu une lettre très aimable. Je compte donc partir dans deux jours. Je suis sorti aujourd’hui pour la première fois, je me trouve bien faible. Mr Guillaumau me dit qu’il faut que j’aille absolument aux eaux, dans le cas où nous aurions quelque arrangement pour la paix, je partirai ausitôt pour Aix-la-Chapelle, tu pourrez venir m’i joindre avec Napoléon et Afrede [leurs fils]. Mais je ne vois pas, ma chère Louise, que rien annonce la paix [...] j’ai bien de la peine à me remettre. je verrai, quand je serai près de l’empereur, si mes forces me permetent de continuer la guerre [...]". Il traite ensuite d'affaires d'argent, et notamment de dépenses pour leur château.

Il termine son courier par ces mots : "Embrasse bien ma chère Louise nos petits enfans pour moi. Je n'ai pas besoin chère amie de te dire le chagrin que m'a fait ton départ [...] occupe toi bien de notre jardin anglais [...]". Il embrasse et salut tout le monde et ajoute "dis à ta mère que Louis a reçu les bottes".

Encre brune sur papier vergé filigrané "J Honig & Zoonen".

Vendu