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REF: 11463

Verlaine demande une pension pour survivre

Paul Verlaine (Metz, 1844/1896)
Poète français.

Type de document : Brouillon autographe

Nb documents : 1 - Nb pages : 1 p. - Format : In-8

Lieu : S.l.

Date : S.d. [Circa mai 1894]

Destinataire : [Georges Leygues]

Etat : Petites déchirures marginales sans gravité, pliures d'envoi.

Description :

Émouvant brouillon autographe de Paul Verlaine, de sa lettre adressée au Ministre de l'Instruction publique Georges Leygues.

Verlaine, souffrant et vivant dans un dénuement total, demande une pension au Ministre Georges Leygues, avec l’appui d'écrivain contemporains célèbres : Dumas, Mallarmé, Goncourt, Zola, etc. 

"(Entre nous)

Mr. Le Ministre,

Me trouvant, avec l'âge venu et les infirmités qui augmentent dans un état absolument précaire, d’où ne m’aide pas à sortir la continuation de mes travaux poétiques, j’ai l’honneur de faire appel à votre bienveillant intérêt.

Je sollicite, M. le Ministre avec l’appui, en cette circonstance, des écrivains les plus illustres de ce temps ci qui ont signé cette requête de vouloir bien m’accorder, pendant ma vieillesse, une pension suffisante pour me permettre de vivre le plus humblement et de faire honneur à un passé littéraire qui ne vous est pas inconnu, et qui n’est peut être pas sans éclat. Veuillez, etc.

En marge : Nous recommandons très vivement A M. le Me de l’Instion publique la requête qui lui est adressée par notre confrère M. Paul Verlaine.

Signatures à obtenir F. Coppée, Sully Prudhomme, Alexandre Dumas, J. M. de Heredia, Paul Bourget, Edmond de Goncourt, Alphonse Daudet, Émile Zola, Auguste Vacquerie, Francisque Sarcey, Léon Dierx, Stéphane Mallarmé, Henri de Régnier, etc."

Une version intermédiaire de ce courrier fut écrite le 30 mai 1894. La lettre aboutie fut remise à Léon Deschamps qui se chargera de recueillir les signatures des écrivains indiqués par Verlaine (Georges Zayed, in Paul Verlaine - Lettres inédites à divers correspondants, Genève, Droz, 1976, pp. 191-192).

Son premier secours financier, de 500 francs, arriva du ministère quelques mois plus tard. Il touchera au moins trois fois cette somme avant de mourir, un peu plus d'an après.

Encre brune.

Vendu