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Belle et rare lettre de Condillac

Étienne Bonnot de Condillac (Grenoble, 1714/1780)
Philosophe, écrivain, académicien et économiste français. Premier représentant du courant empiriste en France. Il eut une influence considérable.  

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 3 pp. - Format : In-4

Lieu : Colorno [palais ducal au nord de Parme]

Date : 23 juin 1761

Destinataire : au duc de Nivernois,
 Louis-Jules Mancini-Mazarini

Etat : Pliures centrales, traces d'onglets.

Description :

Belle lettre d'Étienne Bonnet de Condillac, adressée au duc Louis-Jules Mancini-Mazarin avec sa réponse autographe au verso.

Les lettres de Condillac sont rares.

Condillac fut le précepteur de Don Ferdinand de Parme durant neuf ans. C'est à 
la suggestion du duc de Choiseul, qu'Étienne Bonnot de Condillac avait été appelé par la duchesse de Parme et fille de 
Louis XV : Louise-Élisabeth de France, pour servir comme précepteur de son fils le prince héritier.

«[...] Votre réponse est admirable. Il faut adorer le sentiment dont elle est remplie,
et ouvrir les yeux à la lumière ; ou si cela n'arrive pas, il faut que les prestiges de l'imagination soient bien puissans. Je ne vous dirai rien de l'homme. Mr de Keralio vous l'a fait connaître, et 
je n'ai garde de barbouiller une copie d'un bon portrait. Mais, Monsieur le duc, ce qui nous a fait 
le plus de peine, c'est de penser à votre chagrin à ce sujet ; et on voit bien dans votre lettre que 
vous avez été fort affecté. Cependant n'ayez point d'inquiétude. Nous concourrons doucement 
avec vous à la guérison de cette imagination inquiète. Il est bien vrai qu'il ne sera pas de l'utilité
 dont nous nous étions flattés, mais enfin c'est un honnete homme, et par conséquent de façon ou 
d'autre nous en pourrons tirer parti [...]». (3 pp. in-4).

Le duc lui répond au verso du second feuillet et en-tête du premier : « Moreau [secrétaire du duc de Nivernais] m'a remis de la part de M. de Keralio cinq imprimés ou paquets d'une édition nouvelle des ouvrages de 
M. Goldoni [le dramaturge Carlo Goldoni] dont je me charge avec plaisir [...] Je ne on ne peut pas plus surpris de ce dont vous vous plaignés de manquer une ordre sans recevoir une lettre de moy car je n'en passe aucun exactement sans écrire [...] ». (Paris, 27 juin 1761, 1 p. in-4).

Encre brune sur double feuillet de papier vergé filigrané.

Vendu