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Quatre carnets de poche de Paul Meurice

Paul Meurice (Paris, 1820/1905)
Journaliste, il collabore à de nombreuses publications, dont Le Journal de la Famille, de Victor Hugo, avec lequel il partage les mêmes idées démocratiques.

Type de document : Carnets manuscrits

Nb documents : 4 - Nb pages : 65, 165, 35 et 120 - Format : In-16 ou in-16 oblong

Lieu : Sans

Date : Ca 1867-1872

Destinataire : Sans

Etat : Usures aux dos, dont un fendu. Quelques pages légèrement effacées.

Description :

Très intéressant ensemble de quatre carnets de poche de Paul Meurice.

Ils contiennent ses pensées, ses récits et sa comptabilité :

1-Idées, maximes et réfexions pêle-mêle (65 pp. écrites) : «Je ne vois pas d’issue», «Mais non, je sais, moi, que je ne m’avilis pas, je me relève», «La mort et l’amour sont deux renouvellements», «Pour sa vie à sauver perd les raisons de vivre», «âcre plaisir qu’on prend à tourmenter une cicatrice», «J’aime aimer et je hais haïr», «Se conserver dans l’alcool de la pensée», «C’est surtout par l’amour que l’homme tient à la bête et aussi qu’il tient à Dieu. L’amour est le point d’interrogation par lequel l’homme tient à l’animal et par lequel il tient à Dieu», «Le cœur n’a pas le droit d’être bêta, c’est bon pour l’esprit», «L’avenir n’est qu’à ceux qui travaillent pour lui», «Ce qu’il faut, c’est que la révolution sociale sort [sic], non une révolution mais une évolution», «Je fais le plus grand e ort pour être, mais je ne veux faire aucun e ort pour paraître», «Les hommes sont des poux ; l’humanité c’est Dieu»,

«Cadet Roussel n’est pas si bon enfant qui toi», etc.

2-Comptes : «Mes recettes et mes dépenses depuis Juillet 1867 jusqu’à la n de Xbre 1872». 165 pp. écrites.
Dépenses : exposition, omnibus, satin vert, soie grise, peignes, lacets, hôtel de Dieppe, parmesan, gruyère, riz, œufs, cravate, eau de Cologne, bas laine rouge, à Clémence bonbons, Robe pour Clémence etc.

Recettes, redondantes : Mme de Goulaine, Mme Leroi, Mme Carpentier, Mme de Saint-Ange, Melle Wagnier, Mme Blay, Melle Michelot, etc.

3-Carnet de bord avec relation journalière des faits et gestes de Meurice (35 pages écrites) : «30. Aout. Excursion à Thionville [suivi d’un long récit de la journée]», «Le 3 septembre. Visite à Nenig, par Remich. Remise, joli petite ville au bord de la Moselle [...]», etc. Commentaires sur l’actualité (réception par le Président de la République de l’héritier de la couronne d’Angleterre), Le Constitutionnel, le Daily News, Adolphe Thiers, Joachim Murat, etc.

4-Idées et courts textes sur des sujets divers, avec des considérations sur ses contemporains (120 pages écrites) : « Lamartine est un lac. Il ne reflète que l’azur. Victor Hugo est un océan. Lamartine est bleu. Victor Hugo est rouge / Je ne crois pas que Lamartine ait l’avenir / Sainte-Beuve, grand critique des médiocres, médiocre critique des grands. Il avait trois bêtes noires : Victor Hugo, Michelet et Balzac ! / Ce qui fait la grandeur de Victor Hugo, c’est d’avoir ajouté aux dons de génie qu’il avait reçus, tout ce que peut donner la volonté, l’e ort, le labeur continu, le labeur obstiné. Né poète, il s’est fait artiste [...] ».

Encre noire ou bleue, crayon à papier ou de couleurs.

Vendu