REF: 11111

Passionnante lettre sur la théorie des cratères d’élévation et cavités volcaniques de Prévost, en Sicile

Constant Prévost (Paris, 1787/1856)
Géologue, co-fondateur de la Société Géologique de France ; auteur d'une théorie de la rétractation lente et progressive de l'écorce terrestre pour expliquer l'apparition des montagnes.

Type de document : lettres autographes signées

Nb documents : 2 - Nb pages : 7 - Format : In-4 et in-8

Lieu : Paris et Mont-Morency

Date : 12 septebre 1832 et 20 juin 1844

Destinataire : Jean-Jacques Huot et "Mon cher confrère"

Etat : Sans

Description :

Ensemble de deux belles lettres de Constant Prévost :

- 12/09/1832 : Le premier courrier, adressé à Jean Jacques Nicolas Huot (1790-1845), géographe, géologue et naturaliste français, traite des différentes institutions du domaine et à leurs affaires courantes. Prévost s'occupe du cours de minéralogie et de géologie de "l'école de la rue de Torigny" et participe à sa réorganisation. Il ne pourra pas appuyer la candidature de Huot "sans mauvaise volonté". "Quant à la Chaire du collège de France je n'y ai jamais pensé sérieusement ; j'ai en me mettant sur les rangs suivi le conseil de mes amis non pour réussir ; mais pour protester contre la transformation d'une Chaire d'Histoire naturelle générale en une Chaire de Géologie spéciale". Il explique la répartition des votes à trois voix contre trois. Le zoologiste Henri-Marie Ducrotay de Blainville (1777-1850) était de son avis.

- 20/06/1844 : Longue et passionnante lettre relative à sa théorie sur les cratères d'élévation, il veut comparer avec les données géologiques de la Sicile. Il demande à son confrère de vérifier ses recherches et théories, notamment avec les phénomènes volcaniques (laves et cratères) du Monte Pellegrino, du Vésuve, du Monte Nuovo, etc, avec schémas à l'appui.

"Je vous ai dit que le mariage prochain de ma fille ainée était le plus puissant motif qui me privait du plaisir de faire avec vous le voyage de Sicile". Le beau-père de son correspondant est chargé de l'inspection annuelle du corps d'armée du gendre de Prévost, il lui demande donc d'appuyer sa recommandation au Général Trézel "ce n'est pas seulement le mari de ma fille que je recommande mais sincèrement un militaire des plus honorables". Il veut savoir si la théorie des cratères de soulèvement est réellement applicable à toutes les localités "à l'Etna, à Stromboli, au Vésuve, au monte Nuovo [...]", puis explique longuement les précisons qu'il souhaite avoir où, etc.

"N'oubliez pas, je-vous-en-prie, au Mt Pelegrino [sic] de Palerme, les perforations attribuées à des hélix". Il cite de nombreux confrères : M. Costa, M. Buckland et M. Georg Greenough, le comte Serra di Falco, etc. Il termine son courrier par la nouvelle de la mort de Geoffroy Saint-Hilaire.

Prévost joua un rôle important lors de la fondation de la Société géologique de France (1830). En 1831, il devint professeur adjoint puis professeur honoraire de géologie à la faculté des Sciences. Ayant étudié les volcans d'Italie et d'Auvergne, il s'opposa aux vues de von Buch concernant les cratères d'élévation, affirmant que les cônes étaient dus à des matériaux successivement erronés. Prévost fera publier quelques mois après cette lettre : De la Chronologie des terrains et du synchronisme des formations (1845).

Encre brune sur double feuillet de papier filigrané "DO", adresse au verso du second feuillet avec marques postales, pour la première lettre. Encre brune sur feuillet double, pour la seconde lettre.

Vendu