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REF: 10043

Le duc Louis-Joseph d’Albert de Luynes écrit à M. Guillard-Senainville.

Louis-Joseph Albert (duc d') (Paris, 1748/1807)
Général des Dragons, il se joint au Tiers Etat lors de l'Assemblée constituante de 1789. Devenu conseiller général de la Seine (1800), puis maire du 9e arrondissement, il se rallie ensuite à l'Empire. Il est nommé Sénateur et obtient la Légion d'honneur. Il est inhumé au Panthéon avant d'être rendu à sa famille.

Type de document : lettres autographes signées (4) et lettres signées (3)

Nb documents : 7 - Nb pages : 6 pp. 1/2 - Format : In-4 (petit)

Lieu : Dompierre, Paris

Date : 1799-1801

Destinataire : M. Guillard-Senainville, agent général de la Société d’encouragement pour l’Industrie nationale.

Etat : bon

Description :

Dans cette curieuse correspondance, le duc Louis-Joseph d'Albert de Luynes écrit à son ami M. Guillard-Senainville, agent général de la Société d'encouragement pour l'Industrie nationale : « En pareille circonstance on prend son chapeau et son épée et on va en Galilée ou on plante tout le monde sans rien dire. Adieu la compagnie. Que d'affligées, que de maris tranquilles dans Chartres [où réside Guillard] quand vous serez parti. » Les femmes sont en effet l'un des thèmes dominants de cette correspondance : « Si vos belles, mon cher Guiard, vous font infidélité, comment doivent me travailler mes concubines. L'une était comme un cardinal en chapeau rouge, l'autre en lévite couverte de fleurs blanches, d'autres enfin flétries par la chaleur. » La ville de Chartres en est un autre : « Sans prendre la misanthropie comme vous, je ris du passé, je me repose sur le présent et glose sur l'avenir. Voulez-vous que je vous dise que votre misanthropie tient un peu du hibou qui n'aime que le soir, parce qu'il pince la proie plus facilement. Ne feriez-vous pas de même ? Je ne suis pas étonné de votre peu de succès dans votre ville. »

Cachets et marques postales. On joint le cahier de correspondance de M. Guillard-Senainville dans lequel il gardait copie de ses lettres dont certaines au duc d’Albert de Luynes et au comte de Montmorency (13 feuillets autographes, brochés, 1798-1801, recto-verso) et les couplets chantés à la saint Charles, fête de M. le Duc de Luynes, le 3 novembre 1800, par Guillard-Senainville (5 feuillets autographes, brochés, recto-verso).

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