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REF: 9635

Très rare lettre de Gracchus Babeuf

Gracchus Babeuf (Saint-Quentin, 1760/1797)
Révolutionnaire, il forma la « conjuration des Égaux » contre le Directoire et fut exécuté. Ses idées inspirent un courant de pensée, le « babouvisme », qui préfigure le communisme.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 2 - Format : In-4

Lieu : Roye (Somme)

Date : 06/01/1785

Destinataire : M. de Louvencourt, à Montdidier.

Etat : salissures sur la première page

Description :

Rare lettre de Babeuf, alors qu'il exerce le métier de "feudiste" (géomètre et commissaire à terrier) à Roye, chargé par les seigneurs locaux qui l'emploient de dresser un cadastre et recenser les droits seigneuriaux.

Dans cette longue lettre, il évoque ses multiples travaux et explique le retard mis à l'exécution de ceux demandés par son correspondant à Domfront. "J'ai changé de plan et ai pris la résolution de dresser un plus grand nombre d'actes avant chaque déplacement, surtout encore à cause de l'hiver. Je ne vous ai pas non plus manqué de parole, Monsieur, en vous promettant de ne rien entreprendre avant que votre besogne soit achevée, vous pouvez être tranquille là dessus, et croire d'après ma parole que je ne m'occupe que de ce qui vous regarde. Les travaux de la féodalité sont très abstraits, et ne se jettent certainement pas en moule. On ne parvient à les bien exécuter qu'avec soin et application, et tout cela exige du tems. La rédaction des dénombrements des fiefs Personnat et de Saint-Quentin a pris une partie du mien". Son retard s'est encore accentué par une incommodité mais il promet qu'il sera à Domfort la semaine suivante et passera le voir pour lui montrer "que je ne me suis pas tout à fait joué à coté de l'ouvrage que vous m'avez fait la grâce de me confier. S'il en était ainsi, je me croirais avec vérité sans doute, indigne d'un pareil honneur". Il l'invite à attendre son passage pour signer les actes de foi et hommages qui lui sont demandés par le duc de Villequier. "J'ai envoyé le projet de celui du fief et vicomté du Petit Pont, d'après votre pouvoir, au sieur Muraine de Rozières, et il ne m'a pas encore répondu". Enfin, il se défend des allégations de Mme Andry qui prétend qu'il ne lui a pas accusé réception des pièces qu'elle lui a transmises. "Je lui écris aujourd'hui pour lui ôter tout sujet de plaintes à mon égard, n'aimant pas que l'on en fasse contre moi, tandis que je ne m'occupe que d'éviter les occasions d'y donner lieu".

Adresse au dos.

Vendu