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REF: 4996

Lettre du fondateur des théories eugénistes, Vacher de Lapouge.

Georges Vacher de Lapouge (Neuville-de-Poitou, 1854/1936)
Anthropologue, théoricien de l'eugénisme.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 2 - Format : In-4

Lieu : Poitiers

Date : 15/11/1929

Destinataire : Sans

Etat : bon

Description :

Longue lettre entièrement consacrée à l'entomologie. Il évoque les travaux sur les carabus [en 1928, il publie Carabes nouveaux ou mal connus], la publication de la Phylogénie dont il regrette le prix exhorbitant qui en prive les particuliers, ses importantes collections d'insectes (plus de 30.000 espèces) qu'il veut envoyer au National Museum de Washington ; il donne aussi des conseils et des axes de recherches sur des coléoptères qui ne sont pas encore étudiés. "Chez les Carabinae [en 1927, il publie Passage des ″Carabinae″ de l'ancien dans le nouveau monde], il n'y a plus guère à étudier que la splanchnologie et les larves [en 197, il publie également Utilisation des larves pour la classification des ″Carabinae″]. Pour la splanchnologie, il faut être habile anatomiste et pourvu d'un laboratoire très outillé. Pour les larves, leur éducation est à portée de tout le monde, et quand on n'a pas de reproducteurs à sa portée, on peut en faire venir. Toute la classification repose maintenant sur celle des larves et reste encore incertaine dans diverses parties, parce que les larves sont inconnues. J'ai été seul en France à en élever [...]. Ne vous lancez pas dans les variations de couleur. La couleur chez les Carabinae varie au cours de leurs trois années d'existence moyenne, et suivant diverses causes externes ; donc individuelle et temporaire. Et il ne faut pas oublier que seules peuvent être nommées les variations hé-ré-di-tai-res. Il n'y a pas, en histoire naturelle, de place pour ce qui ne s'hérite pas. Assurément, il doit y avoir des races de couleurs héréditaires, mais on ne peut les reconnaître que par l'élevage, et on n'élève pas mille générations de carabes comme on a fait à Cold Spring Harbour pour les Drosera ! Il y a aussi la géographie des formes : cela est très utile. Dans l'Europe centrale, on est allé très loin dans cette voie. En France, on n'a à peu près rien fait [...]». Il propose son aide et sa documentation, espère qu'une jeune génération reprenne le flambeau de ses travaux, et s'inquiète du déclin de la France. «Il serait bien utile que des jeunes surgissent. Nicolas est mort, je me sens peu à peu mourir, Barthe ne vaut pas mieux. Après nous, personne. Pour cela, comme pour tout, le rôle de la France se réduit de plus en plus dans le monde, alors que jusqu'au milieu du dernier siècle, elle tenait le premier rang [...]».

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