REF: 6492

Le statuaire Aristide Croisy détaille le coût de sa sculpture brisée.

Aristide Croisy (Fagnon, 1840/1899)
Sculpteur, élève de Toussain, second prix de Rome (1863).

Type de document : lettres autographes signées

Nb documents : 3 - Nb pages : 9 - Format : In-8 et in-12

Lieu : Paris

Date : 2 - 19 août 1883

Destinataire : Sans

Etat : bon

Description :

Lettres d'Aristide Croisy relatives à l'affaire qui l'oppose à son client italien Fiorinelli, au sujet de son groupe en terre cuite qui a été brisé. Il s'insurge contre le jugement rendu par le tribunal qui est «tellement extraordinaire, tellement incroyable, surtout quand il dit que la destruction de mon groupe ne m'a causé aucun préjudice [...]. C'est vraiment une infamie». Il veut prouver le contraire et dresse le détail de ce que lui a coûté l'exécution de cette sculpture. «Je viens de faire exécuter une nouvelle terre cuite. Je vais vous donner une note exacte de mes dépenses : d'abord, le dit Fiorinelli, soit ineptie, soit mauvais vouloir, a voulu me faire un moule à la gélatine qui donne toujours de piètres résultats et qui est fini après deux épreuves, parce qu'il ne peut durer plus de 4 ou 5 jours. J'ai donc été obligé, pour refaire une épreuve de faire exécuter un moule en plâtre qui m'a coûté 220 fr. La terre qui a servi à estamper 22 f. 4 jours d'estampage à 11 f., 44 f. 6 jours de praticien pour enlever les coutures et retouches à 12 f. la journée, 72 f. 5 journées passées pour le même travail par votre serviteur. Vous lui permettrez bien de compter ses journées à 20 fr, soit 100 f. Aller et retour au four 10. Payé pour la cuisson 20 f. [...]». Voici donc une épreuve, une simple épreuve qui me revient à 528 francs de dépenses et je ne compte pas les 2 mois de loyer d'atelier qui est complètement pris par ce travail. Voilà ce que Messieurs les juges appellent ne pas me causer de préjudice [...]". Il finit par renoncer à faire appel et accepte sa condamnation à rembourser son client.

350,00

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