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REF: 11080

Importante correspondance d’Émile Littré, sur une période de 14 ans

Émile Littré (Paris, 1801/1881)
Philosophe, il est également lexicographe, surtout connu pour son Dictionnaire de la langue française, communément appelé Le Littré. Il est également député, membre de l'Académie française et de l'Académie des Inscriptions et des Belles Lettres.

Type de document : lettres autographes signées

Nb documents : 23 - Nb pages : 51 pp. environ - Format : In-8 ou in-12

Lieu : Mesnil-le-Roi, Roscoff, Paris, Bordeaux, Versailles et Pornic

Date : 1867-1880

Destinataire : Prosper Pichard

Etat : Quelques déchirures marginales, quelques piqûres

Description :

Belle et longue correspondance d'Émile Littré, adressée à son ami et confrère Prosper Pichard, à Oran, allant du 9 juillet 1867 au 2 janvier 1880.

Elle renferme une importante quantité d'informations :

Remerciement pour un article relatif à la philosophie positive dans L’Écho d’Oran ; encouragements pour la formation dans cette ville d’une société scientifique et littéraire qui répandra la doctrine positive ; Littré doit lire le manuscrit de l'ouvrage de Pichard, intitulé : Doctrine du réel : Catéchisme à l’égard des gens qui ne se payent pas de mots ; Il sert d’intermédiaire avec l’éditeur Baillière : « moi-même j’ai songé à composer un catéchisme, [...] j’en ai même écrit quelque chose » (19/09/1869) ; il fournit une préface au livre "Ci-joint quelques pages à mettre en tête de votre Catéchisme conformément à votre demande [...]" (22/06/1873). Commentaires politiques du député à Bordeaux ; si la monarchie se rétablit, il se démettra de son mandat. Il exprime à plusieurs reprises son soutien pour Andrieu, député démissionnaire d’Oran ; il sollicite une souscription en faveur de la veuve d’Auguste Comte et remercie de l’envoi d’un article sur Herbert Spencer et de remarques au sujet d’un article d’Eugène de Roberty. Questions quant à des termes employés à propos de la production des Kabyles : garouille et ressences. Expression d’admiration et d'affection pour les talents et le caractère de John Stuart Mill.

La santé de Littré baisse et il souffre de douleurs permanentes : « Je décline sans cesse lentement mais inexorablement [...] que demander à la nature quand on touche à 79 ans ? [...] Je garde la lucidité de l’esprit au milieu de tout cela, ce qui fait illusion à quelques-uns sur mon état, et j’en profite pour travailler un peu à la revue » (2/01/1880). Il mourra l'année suivante.

Encre brune sur feuillets doubles de papier vergé.

Vendu