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Eugène Beringuier explique son tableau « Charlotte Corday conduite au supplice »

Eugène Beringuier (1874/1949)
peintre orientaliste, a peint la fresque qui orne la salle du conseil à Clichy.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 4 - Format : In-8

Lieu : Paris

Date : 13/11/1912

Destinataire : Constant Louis Nessler, consul d'Autriche, directeur et fondateur du Musée Nessler

Etat : pliures et rousseurs

Description :

Magnifique lettre d'Eugène Beringuier expliquant son interprétation de la condamnation de Charlotte Corday dans son tableau « Charlotte Corday conduite au supplice » exposé au musée NESSLER. « Vous me demandez pourquoi la foule qui entoure la charrette n'est pas aussi hurlante et déchainée qu'on se l'imagine après la lecture, soit de Lamartine, soit de Michelet, ou d'autres. C'est que j'ai lu ces auteurs, mais j'ai lu d'autre paer, le Paris Révolutionnaire de Lenôtre, l'histoire de la Révolution de M. Aulard, les mémoires de Sanson, l'exécuteur des hautes oeuvres de l'époque et d'autres articles documentés de M. Funck Brentano. Et j'en ai conclu, que la foule n'a pas toujours acquiescé aux actes du Tribunal Révolutionnaire et que bien souvent elle a laissé seule cette partie de la populace payée par la convention, telle que les tricoteuses accompagnées de leurs cris les charrettes qu'elles attendaient au palais de Justice pour les suivre jusqu'à l'échafaud. » Il parle ensuite de la condamnation de Corday. « La condamnation a été prononcée entre 4 et 5 heures, et à 7 heures du soir, elle quittait la Conciergerie pour l'échafaud. Ce jour là il venait d'y avoir un gros orage, et c'est par un soleil couchant rouge comme on en voit en été après les orages qu'elle fut conduite au supplice 19 juillet 1793, en passant par la rue Honoré. »

Vendu