REF: 11191

Copie d’époque d’une importante lettre de Bergman à Guyton de Morveau

Torbern Olof Bergman (Katrineberg, 1735/1784)
Minéralogiste et chimiste suédois.

Type de document : Copie manuscrite d'époque

Nb documents : 1 - Nb pages : 4 - Format : In-4

Lieu : [Upsal]

Date : [26 novembre 1779]

Destinataire : [Guyton de Morveau]

Etat : Bon

Description :

Copie manuscrite d'époque d'une longue et très intéressante lettre de Bergman adressée à Guyton de Morveau. Elle est relative à la traduction du célèbre ouvrage de Bergman Opuscula physica et Chemica, publié à Upsal en 1779 et dont le premier volume fut presque immédiatement traduit par Guyton de Morveau.

"[...] J'ai appris par votre dernière lettre, qui m'est parvenue il y a peu de jours, que vous avez commencé de traduire mes Opuscules en françois. Je suis naturellement très flatté, qu'un chymiste du premier ordre veut se donner cette peine. Il faut avouer que j'ai craint d'être traduit parceque très souvent ou le traducteur ne connoit pas bien la langue de l'original, ou il n'est pas assez versé dans la matière, qui fait l'objet de l'ouvrage. La suite nécessaire en est, que le vrai sens devient très souvent obscure, et même quelquefois tout contraire a ce qu'il devait être. Mais mon sort surpasse tout ce que j'aurais pu souhaiter. Quant aux notes je serois très contant, si vous pouvez approcher la vérité plus, que je n'ai fait. [...]".

Bergman donne ensuite son opinion sur le Spat pesant (Sulfate de baryum) et lui signale quelques corrections à apporter au sujet de l'argile pure : "[...] Quand j'écrivais l'an 1766 cette dissertation je croyais indifférent de faire la précipitation avec l'alkali aëré ou caustique, mais en revenant sur mes pas, j'ai trouvé que 100 parties d'alun cristallin précipité par l'alkali volatil aéré donnait 21 1/2, au lieu que l'alkali volatil parfaitement caustique ne donnait que 16 1/2. En janvier l'impression du second volume va commencer et j'espère que vous l'aurez vers l'automne [...]".

Une note ancienne en tête du document précise que la lettre fut cédée en 1809 à M. Mongez. Il pourrait s'agir de l'érudit Antoine Mongez (1747-1835), membre de l'Institut dont le frère Jean-André Mongez (1750-1788) avait traduit le Manuel du minéralogiste, de Bergman, paru en 1784.

Encre brune sur double feuillet de papier vergé filigrané "Van der Ley".

Vendu