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Belle lettre musicale de Berlioz sur l’Orphée de Gluck et Les Troyens.

Hector Berlioz (La Côte-Saint-André, 1803/1869)
Compositeur.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 3 - Format : In-8

Lieu : Sans

Date : [vers décembre 1859]

Destinataire : Sans

Etat : petits trous d'épingle et d'enliassage, en marge.

Description :

Belle lettre musicale sur sa mise en scène de l'Orphée de Gluck, son admiration pour Pauline Viardot et la préparation des Troyens.
Berlioz, qui avait une grande admiration pour l'oeuvre de Gluck, tombée en désuétude, prit d'initiative de monter Orphée au Théâtre Lyrique (actuel Théâtre de la Ville, place du Chatelet), avec la complicité de Pauline Viardot, alors au Zénith. La première représentation eut lieu le 18 novembre 1859, et le succès fut retentissant : l'opéra sera représenté 138 fois jusqu'en 1863. Grâce à Berlioz, Gluck fut remis au goût du jour.
« Je viens, les journaux vous l'ont peut-être appris, de mettre en scène l'Orphée de Gluck au Théâtre Lyrique. Cette résurrection de l'ancien chef d'oeuvre a eu un succès merveilleux ; Mme Viardot qui joue le rôle d'Orphée, y est admirable. Lisez mon feuilleton de demain mardi ».
Il évoque ensuite l'écriture et le montage de son opéra Les Troyens. « Voilà ma Didon [la reine de Carthage, dans Les Troyens] toute prête et pleine d'ardeur et de dévouement.
Le directeur du Théâtre Lyrique voudrait donner mes Troyens pour l'ouverture de son nouveau théâtre, si la construction en est achevée l'année prochaine. Mais il faut trouver Enée et Cassandre et Anna. Mme Viardot ne peut tout faire malgré son zèle et son talent prodigieux. Tous mes amis me poussent à accepter le Théâtre lyrique...... Mais sera-t-il capable d'un tel effort. J'ai un partisan dévoué qui offre de prêter 50,000 fr. à Carvalho pour l'aider dans cette entreprise. Patience toujours, et prudence aussi [...] ». [Les Troyens, avec ses 4 heures et son imposant orchestre, connut de grosses difficultés pour être monté : l'opéra fut divisé en deux parties inégales ; seule la seconde partie sera représentée lors de la création le 4 novembre 1863 au Théâtre Lyrique, seule partie que Berlioz verra de son vivant].

Vendu