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Amusantes lettres de Max Jacob adressées à Louis de Gonzague-Frick

Max Jacob (Quimper, 1876/1944)
Poète et écrivain, ami d'Apollinaire et de Picasso, l'un des représentants du cubisme littéraire.

Type de document : lettres autographes signées

Nb documents : 3 - Nb pages : 3 pp. - Format : In-4, in-8 et in-12

Lieu : Paris et Saint-Benoît sur Loire

Date : 4 et 30 mai 1918 - 20 décembre 1921

Destinataire : Louis de Gonzague-Frick

Etat : Pliures, un petit manque de papier angulaire sans atteinte au texte

Description :

Amusante correspondance de Max Jacob, adressée à son ami Louis de Gonzague-Frick (1883-1958). Il y évoque la création de la revue Les Trois Roses, Arthur Honegger (1892-1955), le journaliste Florent Fels (1891-1977), Limbour, Latourette, Fleuret, Gide et Giraudoux.

« [...] M. Paul Méral 50 rue de Bassano fonde une revue [Les Trois Roses, dont 12 numéros paraîtront de juin 1918 à mai 1919, avec des textes de Breton, Eluard, etc.] et me demande ma collaboration. Je lui ai offert la vôtre. Il veut nous réunir chez lui avec des collaborateurs possibles le jour ou plutôt le soir qu'il vous plaira de désigner. On parle de Honegger pour la critique musicale, de Fleuret pour les lectures anciennes, de vous pour les modernes et d'un grand silence à garder jusqu'en octobre si nous en sommes capables [...] ».

Quelques jours plus tard : « [...] J'ai tant de choses à vous dire que je ne sais par où commencer. Mais résumons nous ! Je crois avoir trouvé la formule : « Pourquoi, vous, qui êtes si bon pour moi quand je suis absent, êtes vous si moqueur (oh ! jusqu'à m'irriter ! et il faut beaucoup pour user ma patience) en ma présence... Me croyez-vous si bête ou si insensible ? Enfin ! merci ! J'ai la Caravane et ne veut plus jamais retenir de vous que vos bons offices [...]. Venez dîner un soir avec moi : nous laverons notre linge en tête à tête ».

« [...] Vous m'avez si bien habitué à vos bons offices que les nouvelles expressions de remerciements de moi à vous deviennent difficiles à rencontrer ; mais croyez que le sentiment qu'elles pourront exprimer est toujours neuf. Merci de me montrer le dévouement du cher Fels : il m'est connu et j'y suis, il le sait, très sensible. J'y trouve la récompense des efforts que j'ai faits toute ma vie pour être bienfaisant et qui n'ont pas empêché que je fusse mal traité. La lettre de Fels est pleine de sang et de franchise : c'est une belle nature d'homme. Je connais Limbour ; une lettre magistralement lyrique qu'il m'écrivit me fait bien juger de son avenir. Si vous le voyez assurez le de ma sympathie et de mon estime. Faites mes souvenirs à Latourette, à Rayère, et soyez à propos du nouvel an mon interprète près de Madame votre mère et près de Mme Louis de Gonzague Frick  [...]. J'admire Gide et Giraudoux. Je pense que le service de presse du «Roi de Boétie» à la NRF auquel je ne puis présider vous atteindra ».

Le courrier du 4 mai 1918 est écrit sur carte-lettre avec adresse et marques postales au verso. Les deux autres enveloppes ont été conservées.

1400,00 980,00

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